Tarfaya
Tarfaya est située à 890 km au sud de la capitale marocaine Rabat. Cette petite ville côtière de l’océan Atlantique d’environ 5600 habitants (dernier recensement de 2004) compte dans la région de Laâyoune-Boujdour-Sakia el Hamra au Maroc. Tarfaya dénommé également territoire de Cap Juby.
Tarfaya, un joyau encore déserté
Depuis Agadir, longeant la côte Atlantique, jusqu’à Tarfaya qui mérite le détour, entre océan et désert, un univers de contrastes vraiment déroutant … Tarfaya à l’écart du monde, ville enclavée, couloir du vent, entre mer et désert, reste cependant un vivace petit port de pêche qui fait face aux Iles Canaries. La pêche est aujourd’hui et encore la principale activité économique de la ville.
Dans le cadre d’une forte volonté de développement du tourisme dans cette région, la ligne maritime reliant Tarfaya aux Iles Canaries devrait de nouveau dans un proche avenir revoir le jour. Un projet de construction de pôle touristique à Tarfaya, est également en cours entre une société Marocaine (CGI) et une société Jordanienne (MAWARED). Un parc éolien est également en cours d’implantation.
Depuis 2004, Tarfaya compte le Musée Antoine Saint Exupéry, consacré à l’histoire de la ville à travers celle de l’Aéropostale et d’Antoine de Saint-Exupéry qui y fut basé comme chef d’escale. Prochainement, la petite ville devrait également être le siège du Musée de la célèbre MARCHE VERTE.
Tarfaya c’est aussi des kilomètres de plage de sable blanc, un paysage encore intact de nature sauvage, une population parmi lesquelles des figures emblématiques témoignent encore des grandes époques liées à leur petite ville. Encore méconnue, petite ville authentique en plein développement qui devrait compter assez rapidement dans les grandes destinations touristiques du Royaume.
Tarfaya, encore désertée, mérite vraiment le détour, ne l’oubliez-pas !
Un comptoir commercial à riche histoire
Ville occupée entre 1882 et 1885 par les britanniques, qui y avaient construit une agence commerciale appelée la « Casa Del Mar« .
Sous l’influence des tribus sahraouies, le « Sultan Hassan I » négocie le départ des Anglais en 1885 et rachète ce comptoir commercial avant de l’offrir à la population de la ville. Ce monument est aujourd’hui hélas, dans un état de délabrement. Il a cependant été très influent dans le développement de la navigation maritime de la région.
Juillet 1916, sous l’occupation espagnole, Tarfaya s’appelle alors « Villa Bens » du nom de Francisco Bens, qui, selon un accord entre la France et l’Espagne rattache ce territoire « Cap Juby« , au Sahara espagnol.
1927, grande époque de l’aéropostale, la société de l’industriel français Latécoère, société de transport de Toulouse s’implante à Tarfaya. La même année, est nommé chef d’escale un certain Monsieur Antoine de Saint-Exupéry.
Tarfaya (cap Juby) furent restitués au Maroc, à l’issue de la guerre d’Ifni, en 1958. Le 6 novembre 1975, Tarfaya fut aussi le lieu de rassemblement de la célèbre marche pacifiste (LA MARCHE VERTE) ordonnée par sa Majesté le roi Hassan II du Maroc, et à laquelle plus de 350 000 marocains ont participé avec pour armes dans les mains, un coran et un drapeau marocain. La volonté était toute simple, elle consistait à récupérer le territoire saharien occupé alors par les espagnols.
Le 28 septembre 2004, à Tarfaya, selon la volonté de l’association “ Mémoire aéropostale “ volonté soutenue par la Mairie de Toulouse et Airbus, a été inauguré par le journaliste aéronautique Bernard Chabbert et petit-fils d’un pionnier de l’aéropostale, le Musée Saint-Exupéry.
Depuis 2013, Tarfaya est aussi la ville du projet de parc éolien né du partenariat entre la société GDF SUEZ et la société Marocaine, NAREVA HOLDING.
Photo de Une : Bjørn Christian Tørrissen