Oryx Algazelle
Espèce endémique du pourtour saharien, l’oryx algazelle (Oryx dammah) n’existait plus à l’état sauvage jusqu’à récemment. Ce bovidé migrant à part entière peuplait autrefois les régions désertiques et de savane de l’Afrique du Nord à l’Egypte. Un programme de réintroduction de l’espèce dans la province de Tinghir ouvre l’espoir de revoir bientôt des troupeaux de ce mammifère ruminant dans le Sahara marocain.
Une espèce d’antilopes des zones désertiques du Maroc
Particulièrement appréciées pour sa viande et son cuir robuste, les Oryx Algazelle ont été tellement chassées au cours du XXe siècle que l’espèce a disparu à l’état sauvage au cours des années 1970. Avant de tomber victime de l’homme, cette espèce de la faune saharienne vivait au Maroc dans les régions présahariennes et sahariennes au sud de l’oued Drâa.
Mammifère ruminant particulièrement bien adapté aux zones désertiques, l’oryx algazelle est capable de passer plusieurs semaines sans boire. En cas de sécheresse importante, il est même en mesure de se protéger en cessant de transpirer. Néanmoins, cette espèce d’antilopes préfère rester sur les zones de savane et dans les régions pré-désertiques plutôt que de s’aventurer dans les zones réellement désertiques.
L’Oryx algazelle, l’espèce d’oryx du pourtour Saharien
Le genre des Oryx compte 3 espèces différentes :
- Oryx gazella : L’Oryx gazelle, ou Gemsbock, est endémique en Afrique Australe. Il possède une robe foncée et marquée.
- Oryx leucoryx : L’Oryx blanc, ou Oryx d’Arabie, est originaire de la péninsule Arabique. Il se distingue par un pelage presque blanc et des marques sombres sur la tête.
- Oryx dammah : L’Oryx algazelle est autochtone du pourtour Saharien. Cette espèce d’antilopes est reconnaissable à son pelage presque blanc pontué de couleur fauve sur le poitrail et le bout de la queue.
Avec une hauteur à l’épaule de 1m20 et son poids moyen de 150 kg, l’Oryx algazelle est plus imposant que l’oryx blanc, mais nettement moins que le Gemsbock.
Une espèce en cours de réintroduction à l’état sauvage
Le programme marocain de réintroduction des Oryx dammah à l’état sauvage profite de l’expérience réussie de réinsertion des oryx blancs dans la péninsule arabique. Le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification a thésaurisé sur l’expérience acquise par ses homologues du Golfe persique pour mettre en place un programme de sauvegarde des 5 espèces d’antilopes qui vivaient jadis dans le désert marocain.
Avec 353 oryx répartis sur différents sites du Royaume, le Maroc est désormais le pays qui compte la plus grande population d’Oryx dammah. En 2015, le programme est passé à l’étape suivante avec la translocation d’un groupe de 18 Oryx Algazelle dans la réserve de M’cissi. Les 11 femelles et 7 mâles ont pour vocation de créer un noyau fondateur acclimaté en mesure de servir de population de base pour la région.
Cet espace naturel de 4 000 ha se situe au sein de la réserve de biosphère des oasis du sud marocain. Située le long de la route entre Rissani et Tazzarine, la réserve de M’cissi offre des potentialités touristiques plus importantes que d’autres zones. Cette transmutation permet de renforcer la protection de la nature tout en offrant aux populations locales un « retour sur investissement » généré par des revenus touristiques.
Ce programme de réintroduction concerne également d’autres espèces d’antilopes et de gazelles. La gazelle dama mhorr, l’addax, la gazelle Dorcas et le cerf de berbérie évoluent également dans la réserve de M’cissi.
Fin 2019, les efforts entrepris ont vu leur couronnement avec la réintroduction de 20 oryx à l’état sauvage dans la région de Boujdour.
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